Indemnité de dérangement : les médecins et les centres d'urgence méritent mieux
🔥 Indemnité de dérangement : les médecins et les centres d’urgences méritent mieux. Et notre système de santé aussi.
Imaginez travailler le soir, le week-end, les jours fériés. Renoncer à des repas de famille, à des sorties, à du repos.
Dans toutes les professions, ces horaires donnent droit à une rémunération supplémentaire.
👨🏻⚕️Toutes… sauf pour les médecins qui assurent les urgences ambulatoires dans des permanences.
Ceux qui sont là quand tout ferme, le soir et le week-end.
Ceux grâce à qui vous évitez l’hôpital et des heures d’attente.
🏥 Aujourd’hui, une décision du Tribunal fédéral suisse TF (9C_33/2024 du 24 juin 2024) empêcherait les centres d’urgences de facturer l’indemnité prévue pour ces horaires (la fameuse « indemnité de dérangement »). Résultat: un médecin qui travaille le soir, le samedi ou le dimanche est rémunéré comme s’il travaillait une journée de semaine.
Alors même que les centres d'urgence:
👉 permettent une prise en charge plus rapide
👉 disposent d’infirmières de tri et de protocoles
👉 permettant de vous prendre en charge rapidement et efficacement
👉 coûtent beaucoup moins cher que l’hôpital pour les mêmes cas
👉 évitent l’engorgement des services d’urgences hospitaliers.
🕰️ Autrement dit, on demande aux médecins de faire tourner une pièce essentielle de notre système de santé… en les traitant comme si leur disponibilité hors horaires n’avait aucune valeur.
Et ensuite on s’étonne que de moins en moins de généralistes acceptent de faire des urgences ?
Qu’on peine à recruter ?
Que les urgences hospitalières explosent ?
📚L’article scientifique de Benedetta S. Galetti dans les Éditions Stämpfli, enrichi de sa pratique professionnelle dans le domaine du droit de la santé au sein de André Associés Avocats, démontre que cette décision du Tribunal fédéral est non seulement critiquable juridiquement, mais qu’elle ne correspond pas historiquement à la volonté du législateur et des différents organismes et autorités concernés, qu’elle génère au contraire un problème de santé publique en portant atteinte à des structures d’urgences vitales et parfaitement adaptées à la réalité du terrain, et va finalement à l’encontre des objectifs de réduction des coûts de la santé.
⚖️ Si nous voulons un système cohérent et durable, nous devons soutenir les centres d’urgences qui évitent des coûts hospitaliers bien plus élevés.
Et reconnaître, financièrement, le travail de celles et ceux qui sacrifient leurs soirées et week-ends pour prendre soin de nous.